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L’Organisation Non Gouvernementale (ONG), Sos Civisme Bénin, en partenariat avec la fondation Osiwa, a initié, au profit de certains collèges, le projet intitulé « Dissémination du jeu du citoyen africain ».  La phase pilote a connu son épilogue, le samedi 17 février 2024, au Collège d’enseignement général 1 (Ceg1) de Bohicon, avec le sacre du Ceg2 Ouidah devant une douzaine d’établissements participants. 

Pour cette première édition, ce fut un coup de maître pour l’ONG Sos Civisme Bénin. Le concours  »Jeu du citoyen africain, a laissé des impacts indélébiles tant aux apprenants qu’aux encadreurs des collèges en compétition. «Nous adultes, nous avons beaucoup appris surtout que la thématique n’est pas incluse dans les programmes d’enseignement. Il a permis aussi aux apprenants de mieux se cultiver sur les questions relatives au civisme», a confié Maïmounatou Adjibi, épouse Ibikounlé, directrice du Ceg 2 Allada. « Si ce jeu n’existait pas, il fallait l’inventer » a renchéri   Alain Carlos Daanon, directeur du Ceg5 Bohicon. A en croire ses confidences, le jeu a remis les enfants au travail et amélioré leur niveau de connaissances. «Ce jeu a contribué à l’émergence de mon collège sur plusieurs plans. Il a permis aux apprenants de se ressourcer et d’approfondir leurs recherches », a fait savoir Richard Assokpé, directeur du Ceg 2 Ouidah. D’après ses propos, c’est un moyen par lequel les valeurs citoyennes peuvent être vulgarisées. Même sentiment de fierté dans le rang des apprenants. Pour l’ensemble, l’initiative mérite d’être soutenue et accompagnée. « J’encourage l’Ong SOS Civisme Bénin à ne pas s’arrêter en si bon chemin afin de raviver la flamme de la culture et de la citoyenneté au niveau des apprenants », a suggéré le directeur du Ceg 5/Bohicon. « Si d’autres ONG peuvent leur emboîter les pas et si possible avoir l’appui de l’Etat, ce serait une bonne chose », a plaidé le directeur du Ceg 2 Ouidah. Tous ces témoignages restent un motif de satisfaction pour les organisateurs qui ne se sont pas trompés en initiant une telle activité

Corriger l’incivisme…

Le projet est parti du constat alarmant selon lequel les valeurs civiques et patriotiques sont en perte dans le rang des apprenants. Du coup, l’on enregistre des cas d’incivisme dans les établissements où le respect du bien public est sensé être enseigné. Le « jeu du citoyen africain » est donc conçu pour amener les élèves des lycées et collèges à se divertir mais également à s’approprier les valeurs citoyennes. Financé par la fondation ‘’Osiwa’’, l’objectif, dira Espéra Alomakpé, Chargé des Programmes (CP) de ladite Ong, est de « renforcer les dispositions civiques des apprenants et promouvoir leur participation aux principes de gouvernance ». Une fois les notions acquises, les bénéficiaires auront à impacter leurs communautés à travers des actions citoyennes. Pour Estelle Akpa N’Kakou la Directrice exécutive de ladite Ong, les résultats sont au-delà des attentes. D’où son engagement de pérenniser l’initiative même après le retrait des partenaires. 12 collèges provenant d’Allada, de Bohicon, de Ouidah et de Parakou, zones d’intervention de l’Ong où l’incivisme bat son plein, étaient en lice. Au terme de la compétition, le Ceg 2 Ouidah remporte le trophée, suivi du Ceg 5 Bohicon deuxième. Le Ceg Hubert Maga a occupé la troisième place et le Ceg2 Allada la quatrième. En dehors des prix attribués aux méritants (ouvrages pédagogiques et les instruments de géométrie) tous les participants ont reçu des lots de consolation. A l’ouverture de la cérémonie, Nicaise Sagbohan, président du Conseil d’administration de l’Ong a salué ses partenaires pour leur confiance et leur soutien à la concrétisation de leur ambition. Euloge Kotchofa, représentant le maire s’est, quant à, lui engagé, au nom de l’autorité, à accompagner les éditions à venir. Alfred Nobimè, président du comité de pilotage, a indiqué que cette compétition va bien au-delà d’un simple jeu. « Elle incarne le fruit de notre collaboration, de notre détermination et de notre engagement collectif envers la construction d’une société basée sur des valeurs fondamentales et pour laquelle nos enfants constituent nos relais », a-t-il souligné.